Livre d'or / Visitors' book

Ou bien dans une fosse isolée, plantée en vue, une croix faite d'un bâton avec ces mots : "Ici repose un ou plusieurs soldats allemands". Les tombes étaient souvent nombreuses suivant la disposition du terrain. Et tard en marchant, en regardant ces tombes, je vivais par l'imagination les premières phases de la bataille de la Marne. Les rencontres des éclaireurs, les coups de fusil échangés et parfois les patrouilleurs qui tombaient dans une embuscade. Vers 5 heures du soir, après avoir fait 24 km, nous arrivons à Rembercourt-aux-Pots. Le bourg était grand mais il avait extrêmement souffert de la guerre. Des maisons avaient été calcinées et dressaient dans l'air leur carcasse noircie. L'église surtout avait terriblement souffert et 

Commentaires: 1
  • #1

    JMC&CC (dimanche, 27 août 2017 20:39)

    Site simple et clair apportant un beau témoignage du vécu de la bataille de Verdun, bravo et merci.

Quelques débits se trouvaient dans le village et naturellement l'on leur rendit visite car les vivres que l'on nous avait donnés en partant avaient passé. Une rivière passait par là et je procédais un débarbouillage en règle puis je me reposais. 29 Février Je me trouvais heureux, il faisait un temps splendide, mais à midi l'ordre fut donné à la 3ème et 4ème compagnie d'aller rejoindre le reste du bataillon resté à Couvonges à 2 km de Mognéville. A 2h de l'après-midi l'on refit le chemin déjà parcouru la veille. Nous fûmes cantonnés dans une grange. Couvonges était plus petit que Mognéville et avait quelques maisons détruites. Le paysan chez lequel nous étions cantonnés me raconta que pendant la bataille de la Marne, une patrouille de Uhlans s'était présentée, demandant si il y avait longtemps que les Français étaient passés. Au même instant, une section de chasseurs alpins descendait en courant dans le pré qui était au-dessus de la maison. Un chasseur se montra au coin du mur et le Uhlan eut si peur qu'il se sauva et dans sa précipitation, il sauta le balcon d'une hauteur de 3 mètres. 1er Mars Nous passâmes cette journée à nous reposer. 2 Mars Au matin, les sacs furent bouclés et à 8h du matin, le bataillon s'ébranla. Nous marchâmes toute la journée. Il faisait chaud et le sac était lourd. La route était pénible et tout le long de la route je remarquais de petites tertres de terre entourés de piquets et de grillage avec des petits drapeaux tricolores et avec cette inscription : "Ici repose un tel et un tel du Xe d'Infanterie tué au champ d'honneur en Septembre 1914". le première étage avait été rasé par les obus. Les 1er et 2ème bataillons furent logés à Rembercourt. Le général Mainvielle installa le bureau de la brigade à la mairie et le colonel Maréchal le sien à côté. Quand à ma section, nous fûmes logés dans une ferme : deux escouades au rez-de-chaussée dans une écurie à côté des vaches et deux escouades dans la grange au-dessus. Et moi je fis mon lit dans une couche de luzerne où je dormis comme un roi car j'étais très fatigué.